Marché auto français : l’hybride a le vent en poupe, le diesel et l’essence à la peine

Ce n’est pas un secret. Depuis 2 ans environ, les ventes de voitures équipées de moteurs diesel sont en chute. Quelle est la tendance globale du marché ? Ou vont ces propriétaires de diesel et vers quels types de moteurs se reportent-ils ? L’Argus a récemment publié son baromètre énergies*qui apporte des éléments de réponse.

Essence et diesel en recul

Actuellement, le parc auto français se compose de 69% de voitures diesels. Mais les intentions d’achat tombent à seulement 24% en 2018, soit -6 points par rapport à l’année précédente, selon l’Argus. Contrairement à ce que l’on pourrait penser, les motorisations essence ne bénéficient pas de cette baisse. Au contraire, l’essence ne recueille « que » 34% d’intentions d’achat, soit 5 points de moins qu’en 2017.

L’hybride en croissance

En observant les chiffres, le report s’effectue vers les nouveaux types de moteurs à commencer par l’hybride. Ce type de moteurs recueille 23% d’intentions d’achat et est donc sur le point de dépasser le diesel, ce qui est loin d’être anodin. Les véhicules électriques et, de façon plus confidentielle, les moteurs à hydrogène ou gaz, sont également en hausse. Les motorisations alternatives progressent et s’appuient sur de bons taux de satisfaction utilisateurs. A noter que l’offre reste limitée sur ce type de produits. L’arrivée d’une offre plus complète amènera un changement profond de la physionomie du parc automobile français.

Trois marques se démarquent dans ce secteur : Toyota qui propose une gamme élargie de modèles hybrides ; Tesla qui frappe par son audace ; Renault et l’ensemble des concessionnaires Renault qui marquent des points avec une vision de l’électrique grand public.

Le marché de l’occasion en mouvement

La baisse des ventes de diesels semble par ailleurs s’inscrire sur la durée. L’Argus relève que seuls un tiers des actuels possesseurs de diesel envisagent de reprendre cette motorisation pour leur prochaine voiture. Les segments d’acheteurs qui continuent de privilégier ce type de carburants sont ceux qui roulent beaucoup et ceux qui ciblent les segments supérieurs.

Sur le marché de la voiture d’occasion, la situation risque d’être compliquée à gérer dans les mois et années à venir pour les diesels. En effet, leur attrait s’amenuise mais l’offre va rester importante. A l’inverse, les voitures occasions hybrides ont le vent en poupe et donc logiquement, leur délai de rotation baisse chez les vendeurs auto.

*Cette étude pour le compte du Groupe Argus. 1.450 automobilistes ont répondu en ligne entre le 19 janvier et le 13 février dernier.